Canada Trump menace la gestion de l’offre
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À la demande du président américain qui le juge inéquitable, l’Alena (accord commercial entre le Canada, les États-Unis et le Mexique) est en cours de renégociation. Faute de parvenir à un accord à trois, les négociateurs se sont d’abord concentrés sur le Mexique et les États-Unis qui ont signé un compromis en août.
Les États-Unis veulent une place sur le marché laitier canadien
Les discussions s’enveniment avec le Canada, notamment sur le secteur laitier, principal point d’achoppement. L’objectif de Donald Trump est d’obtenir des ouvertures sur le marché canadien pour le lait américain. En ligne de mire, le mode de gestion de l’offre canadien, déjà maintes fois attaqué à l’OMC. Les quotas canadiens visent à adapter l’offre à la demande nationale. Ils permettent des prix rémunérateurs pour les éleveurs. Mais de ce fait, le pays exporte peu et protège son marché intérieur. Les producteurs d’œufs et de volailles bénéficient du même type d’avantages.
Le Premier ministre, Justin Trudeau, affirme qu’il ne lâchera pas les éleveurs, préférant renoncer à signer un accord. Mais les négociations se poursuivent à un rythme soutenu. Mi-septembre, Donald Trump brandissait la menace d’exclure le Canada de l’Alena si un accord n’était pas conclu à la fin du mois. Il s’agit pourtant de son troisième partenaire commercial. Les avancées se font dans l’ombre et les producteurs de lait canadiens s’inquiètent. Dans le même temps, leur gouvernement multiplie les recherches d’autres accords commerciaux (Union européenne, Asie…) afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du marché américain.
Pascale Le CannPour accéder à l'ensembles nos offres :